Avoir
de
la
malchance,
tout
le
monde
en
parle.
Mais,
que
celle-
ci
s'acharne
sans
raison,
là,
cela
devenait
de
l'insubordination
existentielle.
Le
brave
Léon
en
pâtissait
chaque
jour,
le
coeur
au
bord
de
l'explosion.
Pourtant,
il
faisait
avec,
se
disant
qu'un
jour,
elle
se
lasserait
et
qu'enfn,
la
vie
s'excuserait.
Orphelin,
il
n'avait
de
comptes
à
rendre
à
personne.
Rebelle,
la
société
lui
était
indifférente.
Il
la
subissait,
certes,
mais
la
délaissait,
l'ignorant
même,
souvent.
Il
avait
un
coeur.
Donc,
il
ne
pouvait
qu'aimer.
Pour
fuir
l'oppression
de
ceux
qui
le
voulaient
docile,
il
s'engagea,
dans
la
marine,
qui
allait
lui
rendre
sa
liberté,
assez
tôt.
Le
destin
devait
se
racheter,
lui
remettre
une
certaine
liberté,
pousser
la
chance
à
lui
rendre
les
honneurs.
Une
embardée,
la
mort
rencontrée,
Léon
se
noyait.
Le
soleil
brûlait
son
corps
encore
trempé.
Le
sable
chaud
glissa
sous
sa
main,
là
où
il
s'accrochait
la
vie.
Pendant
plusieurs
jours
Léon
allait
découvrir
son
île
mystérieuse,
sans
Robinson
ni
même
Vendredi.
Il
était
seul
au
milieu
de
cette
immense
végétation,
sa
harde
de
chevaux,
son
troupeau
de
chèvres
sauvages,
ses
montagnes,
son
prisonnier
des
glaces.
Léon
ne
fut
jamais
pressé
de
quitter
ce
paradis
de
solitude,
loin
de
tous
!
On
ne
se
moquerait
plus.
Ici,
on
le
laissait
tranquille.
Quelque
chose
avait
changé.
La
chance
l'honorait,
se
prosternait.
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