Essai Fiat Doblo 2010 : l'ami de la famille

Tout est nouveau sur le nouveau Doblo, à commencer par ce qui ne se voit pas. Il bénéficie ainsi d’une nouvelle plate-forme qu’il emprunte à la Grande Punto et au Qubo et qui lui permet de bénéficier d’un empattement (distance entre les deux essieux) majoré de 17 cm (2 ,75 m).

Voilà qui contribue à augmenter son habitabilité mais aussi son encombrement. Long désormais de 4,39 m, il mesure 15 cm de plus que son prédécesseur. Et toutes ses autres dimensions sont également revues à la hausse : + 11 cm en largeur (1,832 m) et + 2,5 cm en hauteur (1,845 m et 1,895 m avec barres de toit).

A l’avant, guidage et suspension sont toujours confiés à des éléments de type McPherson, tandis qu’à l’arrière l’inconfortable essieu rigide contrôlé par d’antiques ressorts à lames cède la place à un moderne essieu multibras, une solution généralement réservée aux berlines les plus dynamiques.

Le premier Fiat Doblo n’a jamais brigué un prix de beauté, même après son habile restylage. Et le nouveau ne sera certainement jamais élu « Plus Belle Voiture de l’Année » même si son physique est beaucoup plus avenant. Sa grande bouche et ses optiques arrondies lui confèrent une bonne bouille tandis que son profil gagne en dynamisme grâce à des passages de roues affirmés, à la ligne plongeante de la ceinture de caisse et à l’ensemble des montants de portes peints en noir pour augmenter visuellement la surface vitrée.

Et à propos de surface vitrée, certains regretterons certainement qu’aucun toit panoramique en verre, ouvrant ou non, ne soit proposé en option. C’est pourtant le genre d’équipement qui sied à merveille à un véhicule à vocation familiale.

On notera encore qui si la carrosserie du Doblo respire à la fois bonhomie et robustesse, elle n’oublie pas de se mettre à l’abri des conséquences des petits chocs urbains grâce à des protections latérales parfaitement intégrées.

Le Doblo est proposé en trois niveaux de finition, Team, Dynamic et Emotion. Comme bien souvent, le premier niveau doit son existence aux besoins du marketing qui impose d’offrir dans la gamme une version la moins chère possible, celle qui permet de faire figurer sur les affiches un alléchant « à partir de... ».
Du coup, si la finition Team ne fait pas l’impasse sur les équipements de sécurité (ABS avec répartiteur de freinage électronique, ESP, airbags frontaux et latéraux, appuie-tête arrière...) et si elle offre un minimum d’équipements de confort (verrouillage centralisé, volant réglable en hauteur et en profondeur, vitres avant électriques...), elle impose le recours aux options pour la climatisation manuelle (1.000 €) et l’autoradio CD (400 €). Et pour achever de vous convaincre d’opter pour l’une des deux finitions supérieures, sachez qu’un Doblo Team ne coute que 1.400 € de moins qu’un Doblo Dynamic à motorisation égale et qu’il ne peut recevoir que deux motorisations, le 1.4 l essence et le plus petit des moteurs Diesel.

Avec le niveau Dynamic, la dotation est déjà beaucoup plus généreuse (climatisation manuelle, autoradio CD, siège conducteur réglable en hauteur, rétroviseurs extérieurs électriques et dégivrants...) et la présentation plus flatteuse (boucliers et rétros couleur carrosserie).

Quant au niveau Emotion, il permet de bénéficier de jantes alliage 16’’, d’un autoradio CD MP3, d’un accoudoir sur le siège conducteur, de commandes au volant pour l’autoradio, de projecteurs antibrouillard, d’un régulateur de vitesse, de vitres arrière électriques et d’une plage arrière modulable capable de supporter une charge de 70 kilos.

Tout cela n’empêche pas la liste des options d’être relativement conséquente. On pourra y trouver des équipements tels que les barres de toit (250 €), un volant et un levier de vitesses gainés cuir (100 €), des appuie-tête avant actif anti « coup du lapin » (100 €), un siège conducteur chauffant (100 € ; idem pour le siège passager qui impose le siège conducteur chauffant) ou encore le système infotélématique Blue&Me (400 €) auquel il est possible d’adjoindre la prédisposition à un navigateur portable TomTom (100 €).

Eco-citoyen dans l’âme, le Doblo abrite sous son capot quatre motorisations qui sont toutes équipées d’un système Stop & Start. En phase avec la demande actuelle pour ce genre de véhicule, la palette des motorisations n’intègre qu’un seul moteur essence, un 1.4 l 16v de 95 ch. En revanche, c’est l’embarras du choix du côté des Diesel où il vous faudra choisir entre un 1.3 l Multijet 16v de 90 ch, un 1.6 l Multijet 16v de 105 ch et un 2.0 l Multijet 16v de 135 ch. Comme nous l’avons déjà souligné, le Doblo se veut respectueux de l’environnement. Il offre donc, et de série, un filtre à particule (FAP) à toutes ses motorisations carburant au gazole.

Le 1.4 l essence et le 1.3 l Diesel sont associés à des boîtes de vitesse à 5 rapports, les 1.6 l et 2.0 l Diesel ont droit, eux à une boîte à 6 rapports. Le 1.6 l devrait être le seul à pouvoir bénéficier d’une boîte robotisée Dualogic.

Enfin, avec des rejets de CO2 de 166 g/km en essence (malus de 750 €) et allant de 129 à 150 g/km en Diesel (bonus/malus neutre), le Fiat Doblo peut aujourd’hui se targuer d’être le ludospace le plus écolo du moment.

C’est un Doblo équipé du plus gros de ses moteurs Diesel que Fiat nous a confié pour cet essai. Fort de 135 ch et d’un couple généreux de 320 Nm disponible à 1.500 tr/min, ce bloc n’éprouve aucune peine à animer les 1.450 kg (1.480 kg en version 7 places) du Doblo. Offrant une excellente souplesse, des reprises toniques et capable d’atteindre 179 km/h sur circuit (est-ce bien la place d’un ludospace ?), le Doblo 2.0 Multijet 16v 135 ch est aussi à l’aise en milieu urbain que sur l’autoroute où il dispose d’une généreuse autonomie qu’il doit plus à son réservoir de 60 litres qu’à sa frugalité. Difficile en effet, régulateur de vitesse calé sur 130 km/h, de descendre en-dessous de 8 litres aux 100 km. Le bilan est beaucoup plus flatteur dans les villes encombrées où, grâce au Stop & Start, il est possible de réduire de 15 % la consommation et de se rapprocher ainsi un peu plus d’une consommation normalisée (cycle urbain) établie à 6,7 l/100 km.

En offrant une position de conduite digne d’une berline grâce à son volant désormais réglable en hauteur et en profondeur, le Doblo ne donne à aucun moment l’impression de conduire une camionnette. Et cela est d’autant plus vrai qu’il allie un confort de roulage de haut niveau à un dynamisme surprenant.

Grâce à son nouvel essieu arrière, le Doblo fait preuve de beaucoup d’assurance sur la route. Il s’inscrit avec facilité dans les courbes et les négocie en contenant efficacement le roulis. En ligne droite, la stabilité est sans faille et seul un fort vent traversier peut réussir à l’altérer, ce qui semble normal compte tenu du volume de la carrosserie.

Poussé dans ses derniers retranchements, le Doblo manifeste sa réprobation par l’apparition d’un léger sous-virage. Et au-delà, c’est l’ESP qui se charge de le remettre avec autorité dans le droit chemin. De quoi rendre le Doblo parfaitement sécurisant même lorsque les conditions d’adhérence se dégradent, ce qui est plutôt rassurant pour un véhicule à vocation familiale.

● Un volume intérieur exceptionnel
● Un coffre gigantesque
● Une présentation intérieure plus « haut de gamme » que par le passé
● Des moteurs Diesel (1.6 l et 2.0 l) efficaces

Les plus
Comportement routier efficace
Equipement complet (2ème et 3éme niveaux de finition)
Confort surprenant
Ergonomie soignée

Les moins
Airbags rideaux indisponibles
Hayon arrière lourd et imposant
Verrouillages un peu flous de la commande de boîte

Toutes les fiches techniques et toutes les cotes du Fiat Doblo :

- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2001
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2002
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2003
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2004
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2005
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2006
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2007
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2008
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2009
- Cote - fiche technique Fiat Doblo 2010