L'examen d'un bateau à moteur d'occasion doit être réalisé avec minutie afin de déceler d'éventuels vices cachés susceptibles d'entraîner rapidement de très lourdes dépenses. Voici les principaux points qu'il vous faut absolument contrôler avant de vous engager.
● Moteur : l’élément essentiel d’un bateau… à moteur ! Son aspect et la propreté du compartiment qui l’abrite sont révélateurs de la manière dont le propriétaire a pris soin de son bateau. Méfiance en cas de cale moteur sale et graisseuse. Avant de mettre en marche le moteur, inspectez la jauge à huile. Un niveau au minimum est le signe manifeste d’un entretien négligé.
Moteur en marche, inspectez les fumées de l’échappement une fois atteinte la bonne température de fonctionnement. Des fumées noires ou bleues persistantes doivent vous alerter.
Au cours de votre essai en mer, testez la montée en régime du moteur embrayé et, de retour au port, inspectez à nouveau la jauge à huile et vérifiez qu’il n’y a pas de projection de gouttelettes d’huile ou, pire, de « mayonnaise », signe d’un joint de culasse défaillant.
● Coque : inspecter la surface de la carène. Les cloques et une odeur de vinaigre trahissent un phénomène d’osmose (migration de l’eau à travers le gelcoat et la résine), la grande maladie des bateaux en polyester. Sauf si de grosses cloques apparaissent, l’osmose est difficilement détectable à l’oeil nu. Mieux vaut donc faire appel à un expert maritime équipé d’un appareil spécifique.
● Hélice : du jeu dans la chaise d’arbre d’hélice est l’indice d’un choc brutal sur un caillou.