Date de commercialisation : décembre 2007 / Date de l'essai : janvier 2008
>> Design
Lancé en 1997, le Renault Kangoo a depuis été vendu à plus de 2,3 millions d’exemplaires, un chiffre qui inclut les versions VUL (véhicules utilitaires légers) qui, à elles seules ont représenté jusqu’à 80 % de ses ventes. Les 20 % restants (et cela représente quand même un bon gros paquet de voitures) sont donc les versions VP (véhicules particuliers) qui ont retenu le suffrage de nombreuses familles, bien contentes de trouver dans leur Renault Kangoo une alternative bienvenue à un monospace compact beaucoup moins abordable financièrement parlant.
Avec le nouveau Renault Kangoo II, cette alternative se fait un peu plus crédible encore. Alors que le premier Rernault Kangoo était élaboré sur la base d’une Clio II, le nouveau Renault Kangoo repose sur la plate-forme du Scénic. Et le Renault Kangoo II de gagner ainsi 18 cm en longueur, 16 cm en largeur et 9,2 cm au niveau de son empattement (distance entre les axes de roues), bref de quoi faire entrer le Kangoo II dans une toute autre dimension.
Cerise sur le gâteau, le Renault Kangoo II, tout comme la nouvelle Laguna, a bénéficié d’un prgramme baptisé « Excellence Qualité » qui a visé à corriger tous les petits problèmes repérés sur le précédent Renault Kangoo. Rassurant !
Le Renault Kangoo II conserve volontairement l’allure générale du Kangoo I et donc son physique jovial qui colle parfaitement avec son nom rigolo. Outre ses dimensions revues à la hausse, il s’en distingue toutefois par sa face avant à l’allure plus robuste, par ses projecteurs de couleur cristal qui lui apportent une petite touche de modernité, par son court capot avant à nervure centrale et par son grand pare-brise plongeant et bombé dont les épais montants, grâce à sa position très avancée, ne nuisent en aucune façon à la visibilité.
De profil, le Renault Kangoo II se distingue par ses passages de roues fortement accusés, par la discrétion du rail de guidage de ses portes arrière coulissantes et par l’épaisseur accrue de ses montants de portes qui inspirent un fort sentiment de robustesse.
Quant à la partie arrière, elle se distingue par un hayon dont la grande surface vitrée est encadrée de chaque côté par une élégante colonne de feux. Le hayon arrière, une fois relevé, offre un bel abri en cas de pique-nique pluvieux, mais il demande un dégagement de plus d’un mètre pour pouvoir s’ouvrir. Pas toujours pratique lorsque quelqu’un s’est garé trop près de vous ! Pour ceux qui ont besoin d’un accès plus aisé au compartiment à bagages, le Renault Kangoo peut recevoir en option (80 €) deux portes arrière battantes asymétriques typiquement « utilitaires ».
Avec ses dimensions en hausse, le Renault Kangoo fait preuve d'une remarquable habitabilité. A l’avant, il offre 9 cm de plus et 11 cm de plus à l’arrière en largeur aux coudes où trois adultes disposeront d’autant de place pour leurs jambes que dans une Vel Satis !
Le gain est moins net pour le coffre, ce qui n‘est pas bien grave puisque le premier Renault Kangoo se distinguait déjà par son imposante capacité d’emport. Le compartiment à bagages gagne toutefois 10 dm3 ce qui porte sa contenance sous tablette à 660 dm3 et à 1.312 m3 sous pavillon en configuration 5 places. Petit retour sur la tablette cache-bagages pour signaler qu’elle peut se positionner selon deux hauteurs différentes et qu’elle est capable de supporter une charge de 50kg.
De plus, pour ne pas avoir à la laisser au garage une fois déposée, le Renault Kangoo dispose d’un système inédit qui permet de la glisser derrière le dossier de la banquette arrière. D’un seul mouvement la banquette arrière peut se replier en portefeuille. Elle s’escamote ainsi dans le plancher qui offre alors une surface rigoureusement plane tandis que la contenance du coffre grimpe à près de 2,9 m3 !
A l’intérieur, le Renault Kangoo II traduit son embourgeoisement par la suppression de la moindre tôle apparente ainsi que par une nouvelle planche de bord très design. Bien que non moussés, les plastiques qui la composent ont un aspect flatteur et, comparée à celle de la précédente génération, la finition générale a fait un spectaculaire bond en avant.
Le nouveau Renault Kangoo est proposé en trois niveaux d’ambiances : Authentique, Expression et Privilège.
Le premier niveau Authentique n’a droit qu’aux deux moteurs Diesel les moins puissants (70 et 85 ch). Si ce niveau se contente de braves vieilles manivelles pour les vitres avant, il offre néanmoins bien plus que l’essentiel :
A tout cela, le second niveau Expression ajoute :
Avec le niveau Privilège, le Renault Kangoo II n’a plus grand-chose à envier au plus luxueux des monospaces compacts. Aux équipements précédemment cités, il ajoute :
Et si cela ne vous suffit pas, il ne vous reste plus qu’à piocher dans la liste des options qui vous proposera (liste non exhaustive !) :
Ne serait-ce que parce qu’il pèse près de 300 kg de plus, le nouveau Renault Kangoo II fait l’impasse sur les motorisations les moins puissantes qui animaient son prédécesseur. Exit donc les1.2 16V essence de 60 et 75 ch ainsi que le 1.5 dCi diesel de 60 ch. En version Authentique, le Renault Kangoo II n’est proposé qu’en Diesel avec deux 1.5 dCi de 70 et 85 ch. Au deuxième trimestre, un 1.6 8V essence de 90 ch fera son entrée. Les versions Expression et Privilège donnent accès à un 1.6 16V de 105 ch avec boîte mécanique à 5 rapports ou automatique à 4 rapports ainsi qu’au 1.5 dCi proposé en deux niveaux de puissance, 85 et 105 ch. Le 85 ch a droit à une boîte manuelle à 5 rapports, tandis que le 105 ch, que l’on trouve déjà sous le capot de la Clio, du Modus, de la Mégane, du Scénic et de la Laguna, est associée à une boîte à 6 rapports et bénéficie de série d’un FAP (filtre à particules). Avec des émissions de 146 g de CO2 au km, ce groupe qui équipait notre Kangoo d’essai échappe au malus écologique.
Discret, très souple et prompt à monter dans les tours, ce 1.5 dCi permet au Kangoo II d’affronter sans faiblir l’épreuve de l’autoroute où il est capable d’escalader de sérieuses rampes sur le sixième rapport. Autant dire qu’il ne manque pas de coffre ! Du coup, en dépit de son poids élevé et de son imposante surface frontale, le Renault Kangoo II ainsi motorisé atteint sans trop de peine un bon 170 km/h. Largement suffisant pour un véhicule à vocation familiale !
Jadis critiquées pour leur désagréable consistance, les directions à assistance électrique qui équipent désormais les Renault se révèlent beaucoup plus « communicatives », beaucoup plus précises, bref, beaucoup plus agréables. Et cela se vérifie sur le nouveau Renault Kangoo, que ce soit sur un parcours sinueux ou en ligne droite sur l’autoroute. Pas de problèmes non plus du côté des freins (disques AV ventilés, disque AR pleins) qui offrent une attaque franche mais que l’on est en droit de trouver un brin trop assistés.
En bénéficiant de la plate-forme du Scénic, il était clair que le Renault Kangoo ne pouvait décevoir sur le plan du comportement routier. Mieux, grâce à un amortissement sensiblement plus ferme, il se révèle moins sensible au roulis en courbe. Le tarage des amortisseurs et des ressorts est de plus judicieusement dosé pour que le Renault Kangoo se révèle aussi confortable à vide qu’en charge.
A cela s’ajoute la discrétion sonore du 1.5 dCi. Du coup, même si le volumineux habitacle fait un peu caisse de résonance, il est possible de couvrir de très longues étapes sans qu’il soit besoin de se caler des boules Quies dans les oreilles.
Plus pratique, plus confortable, plus agréable à conduire que son prédécesseur, le Renault Kangoo II soutient désormais la comparaison avec le Scénic… dont il se rapproche question tarif. Avec lui, on assiste à la naissance des ludospaces « de luxe », une voie que s’apprêtent également à emprunter les nouvelles moutures de ses éternels rivaux, le Citroën Berlingo et le Peugeot Partner. La bataille des ludospaces n’est pas prête de s’arrêter !
Les plus
Performances honnêtes (avec le dCi 105 ch)
Comportement routier facile et sûr
Habitabilité et modularité surprenantes
Les moins
Prise de poids conséquente
Commande des vitres électriques trop reculées
Volant uniquement réglable en hauteur
D. Allignol
Kia Picanto
Dacia Logan
Kia Sportage
Peugeot 3008
Mercedes Classe E
Création en cours...