Essai Volkswagen Polo 2001 : Golf miniature !

Née sous la forme d'un clone de la petite Audi 50, la Volkswagen Polo a été produite depuis son lancement à plus de 7 millions d'exemplaires. C'est dire l'importance qu'elle revêt au sein de la gamme Volkswagen dont elle constitue le second pilier, derrière la Golf bien entendu.

En France, popularisée par l'amusante campagne de pub qui lui offrit son surnom de fourmi, la Volkswagen Polo a toujours connu un admirable succès commercial. Un véritable engouement, que même l'annonce de l'arrivée de sa remplaçante n'a pas réussi à émousser. La preuve ? Sur la période janvier / septembre 2001, les ventes de la berline dans l'hexagone ont augmenté de 6,5% par rapport à la même période de l'année 2000 !

La Polo quatrième génération débarque au moment où Volkswagen annonce clairement son intention de monter en gamme. Cette volonté, confirmée par l'arrivée de la Passat W8, a poussé la marque allemande a réévaluer le positionnement de sa petite berline pour "l'éloigner" un peu de la Lupo, sans pour autant la laisser faire de l'ombre à la Golf.

Visuellement, cela se traduit par une majoration spectaculaire de ses dimensions. La nouvelle Volkswagen Polo est carrément 15,4 cm plus longue que celle qu'elle remplace ! Avec ses 3,897 m, elle ferait paraître bien chétive la toute première Golf qui ne mesurait que 3,70 m.
Beaucoup plus longue, la nouvelle Polo est également plus large de 18 mm et plus haute de 47 mm. Et comme son empattement a gagné 55 mm, on imagine sans peine tous les bienfaits que cela apporte en terme d'habitabilité. Ce sont les passagers arrière qui seront les premiers à en bénéficier puisqu'ils gagnent 5 cm supplémentaires pour caser leurs jambes. Autrefois étriqué l'habitacle de la Volkswagen Polo est aujourd'hui aussi accueillant que celui d'une familiale compacte type Renault Mégane, Citroën Xsara ou... Golf ! Quant au coffre, il voit sa capacité passer de 245 à 270 dm3 banquette arrière en place, et de 975 à 1.030 dm3 une fois celle-ci rabattue.

L'ancienne Volkswagen Polo bénéficiait déjà d'une finition remarquable. La nouvelle va un peu plus loin encore et n'a désormais plus rien à envier à la Golf.

Comme sur toutes les VW, le style de la planche de bord fait preuve d'une certaine austérité mais la qualité des matériaux, tout comme l'ajustage des divers éléments qui la composent, sont irréprochables. Il en va de même pour l'ergonomie, toutes les commandes étant judicieusement réparties à portée de main du conducteur.

Le positionnement résolument haut de gamme de la Polo lui vaut d'offrir, de série sur toutes les versions, un siège conducteur réglable en hauteur ainsi qu'un volant réglable en hauteur et en profondeur. Impossible donc de ne pas trouver sa position de conduite idéale.

Avec 7 moteurs, la Volkswagen Polo n'est pas loin d'offrir le choix le plus large de son segment.

En essence, on note l'arrivée d'un original 3 cylindres 1.2 l proposé en deux niveaux de puissance : 55 ch avec une culasse à 2 soupapes par cylindre et 65 ch avec une culasse 16 soupapes. Suivent deux 1.4 l 16 soupapes. Le premier, d'une puissance de 75 ch est le seul à pouvoir recevoir une boîte automatique. Le second, qui constitue (pour le moment ?) l'offre la plus sportive, délivre 100 ch. Fin 2002, la Polo recevra en plus le renfort d'un moteur FSI à injection directe d'essence de 85 ch.

En Diesel, l'offre démarre avec un 4 cylindres SDI 1.9 l atmosphérique (mais à injection directe) de 64 ch. On passe ensuite au turbo avec un 3 cylindres TDI 1.4 l de 75 ch puis un 4 cylindres TDI 1.9 l de 100 ch qui se contente de 4,9 l/100 en cycle mixte, mais propulse le Polo à près de 190 km/h.

Au cours de la présentation de la nouvelle Volkswagen Polo, nous avons pu prendre le volant d'une 1.2 l essence 65 ch puis, pour terminer en beauté, d'une TDI 100 ch.

L'ancienne Volkswagen Polo fut souvent fortement critiquée pour ses suspensions "pompantes" qui nuisaient à la précision de conduite, sans pour autant, heureusement, remettre en cause la sûreté de sa tenue de route. La nouvelle Volkswagen Polo semble avoir efficacement corrigé le tir.

Sur la version la moins puissante que nous avons pu conduire, les suspensions qui font désormais appel à des éléments en aluminium sont toujours très souples. La prise de roulis en courbe est donc relativement conséquente, mais les rebonds désordonnés de la caisse sur les chaussées déformées appartiennent au passé.

La direction à assistance électro-hydraulique participe au plaisir de conduite par sa douceur et sa précision. Grâce à son essieu arrière à comportement autocorrecteur, la Volkswagen Polo accepte de bonne grâce d'être balancée avec autorité dans les virages. A la limite, c'est le train avant qui décroche le premier, mais avec une grande progressivité. Il suffit alors de soulager l'accélérateur pour que tout rentre dans l'ordre. De toute évidence, la Polo semble avoir tout fait pour être aussi confortable que facile à conduire.

Le petit 3 cylindres étonne par sa sonorité rageuse et prometteuse. Mais la Polo est lourde et il faut le cravacher en rétrogradant pour obtenir de bonnes relances. Fort heureusement la boîte est rapide et le guidage du levier précis.

Tout change avec le très "coupleux" TDI 100 ch. Inutile de jouer du levier de vitesses, les 240 Nm disponibles dès 1.800 tr/min se chargeant de tout. Les suspensions qui semblent avoir été durcies permettent d'adopter un style de conduite résolument sportif. Résultat, tout en consommant autant qu'un chameau, la Polo TDI 100 ch peut se vanter d'afficher des performances dignes d'une grande routière.