Est-ce la fin du diesel ?

C’est le type de carburant le plus consommé en France avec plus de 80% des ventes sur la fin de l'année 2015. Longtemps préféré à l’essence grâce à un régime fiscal très avantageux, le gazole se retrouve aujourd’hui dans le collimateur du gouvernement tandis que l’automobile polluante en générale est la cible de Bruxelles et de la ville de Paris, entre autres.

C’est vrai, la majorité des véhicules en circulation sont des diesels. Et pour cause, ils représentent 70% des nouvelles immatriculations enregistrées au cours des années 2000. Mais pourquoi ce type de moteur est-il si dominateur sur nos routes ?
Et bien cela résulte de deux phases d’allégement fiscal. La première eu lieu à la fin de la seconde guerre mondiale. Seul les tracteurs et les camions utilisaient alors des moteurs diesel. Pour relancer l’économie, le gouvernement a donc décidé d’aider paysans et routiers en baissant les taxes sur le gazole. La deuxième phase a eu lieu au cours des années 60 – 70. En effet, c’est à cette période que la France a vraiment pris le virage du nucléaire. Le chauffage au fioul devint alors beaucoup moins intéressant que le chauffage électrique et fut logiquement délaissé au profit de ce dernier. Les raffineries se retrouvèrent alors en importante surproduction si bien que des mesures fiscales furent de nouveau prises pour inciter les Français à consommer du gazole. Résultat, des voitures diesel plus chères mais plus économes aussi bien du point de vue de la consommation que du prix du carburant lui-même.

Mais aujourd’hui, la tendance commence à s’inverser. En effet, dans son budget pour 2015, le gouvernement a décidé de s’attaquer aux avantages fiscaux dont bénéficiait jusque-là le diesel. Dans le même temps, une norme européenne en vigueur depuis septembre, oblige les constructeurs à installer un piège à oxyde d’azote sur tous les moteurs diesel sortant de leurs usines. Résultat, une augmentation de 300 à 800 € sur le prix d’un diesel neuf. Les citadines diesel commencent même à disparaître des catalogues pour une question de rentabilité, c’est notamment le cas de la Citroën C1, de le Peugeot 108 et de la Renault Twingo.

Est-ce pour autant la fin du diesel ? Pas nécessairement. En effet, un moteur diesel consomme moins de carburant tout en émettant moins de CO2 qu’un moteur à essence. Le recul du diesel va donc se poursuivre, mais selon les constructeurs, il devrait se stabiliser autour de 50% des ventes d’ici à 2020.

Pas de quoi s’affoler pour le moment, mais il devient tout de même de plus en plus important de bien choisir entre diesel et essence au moment de l’achat d’une voiture, qu’elle soit neuve ou d’occasion.

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