La prime à la conversion automobile revue par l'État

Les conditions changent pour la prime à la conversion automobile

C’est le 1er août que les nouvelles mesures de la prime à la conversion automobile seront appliquées officiellement. Dans le décret rendu public mi-juillet, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, souligne des restrictions et des conditions d’attribution beaucoup plus strictes. Pour la ministre, c’est un moyen de recentrer ce dispositif vers « les ménages les plus modestes […] et les véhicules vraiment plus propres ».

500 millions d’euros déboursés par l’État en 2018

En 2018, plus de 250 000 Français ont été bénéficiaires de cette prime à la conversion automobile. Le coût de cette opération était de 500 millions d’euros pour les finances publiques. Avec la demande grandissante, l’État se voit donc obliger de restreindre les procédures. Désormais, ce dispositif d’aide au remplacement d’un véhicule ancien par une voiture moins polluante (moins d’émissions de CO2) sera donc plus compliqué à obtenir.

Le dispositif revoit à la baisse l’émission CO2

Dans le nouveau décret du 17 juillet 2019, la prime à la conversion automobile ne concernera plus l’achat d’une voiture moins polluante de plus de 60 000 euros. Sont également stipulés que les automobiles remplaçant un véhicule ancien :

• Devront avoir une émission CO2 inférieures à 117g/km

• Ayant une vignette Crit’air 2 et dont l’immatriculation précèdent le 1er septembre 2019, ne seront pas pris en considération

Par contre, ceux fonctionnant au superéthanol E85 seront éligibles. Aussi, le montant des primes sera revu et dépendra désormais du revenu fiscal de l’acheteur : pas plus de 13 489 euros. Mettant l’accent sur l’électrique et les modèles hybrides, la prime à la conversion automobile de 5 000 euros est conservée si le véhicule ancien est remplacé par une voiture moins polluante.

Voitures vertes : le gouvernement vise 1 million de primes

Pour rappel, la prime à la conversion automobile concerne uniquement les acheteurs de voiture moins polluante (thermique ou électrique) contre un véhicule ancien essence et diesel. Malgré les nouvelles restrictions, l’État vise toujours un million de primes versées durant le quinquennat.