Diminuer la vitesse pour diminuer la pollution
La quantité d’émission de pollution (oxydes d’azote, particules fines et CO2) est différente selon la vitesse à laquelle on roule. C’est ce que nous indique les rapports de l’ADEME (l’agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Comme constaté sur le graphique ci-dessous, une voiture émet beaucoup de pollution lors du démarrage. Par la suite, on observe une pollution importante jusqu’à 50km/h puis on atteint une pollution minimum entre 60 et 80 km/h. Au dessus de 80km/h, les émissions redeviennent importantes.
Diminuer sa vitesse pour moins polluer est donc pertinent lorsque l’on passe de 130 à 110 km/h ou de 90 à 70 km/h, par exemple. L’ADEME a ainsi calculé que sur les voies rapides, réduire la vitesse à 80 km/h permet de diminuer les émissions de NOx (oxydes d’azote), de PM10 (particules) et de COV (composés organiques volatils) jusqu’à 20 %. Ainsi, sur un trajet de 100km en roulant à 110 km/h au lieu de 130km/h, un automobiliste économise 1,5L de carburants et produit 4kg de CO2 en moins (test réalisé par Europe 1 pour le podcast "Temps de trajets, pollution... 110 km/h sur autoroute, ça change quoi ?")
En revanche, dans les zones urbaines, l’impact ne serait pas significatif : ralentissements, arrêts et accélérations engendrent un excès de consommation d’énergie.
Choisir le bon régime moteur
Attention, la vitesse n’est pas le seule critère à prendre en compte si l’on souhaite avoir un impacte sur la pollution produite par son véhicule. Une bonne conduite permet aussi de limiter les émissions. Pour les voitures à essence le rapport supérieur de vitesse doit être engagé avant 2500 tours/minute. Pour les voiture diesel, il doit être engagé avant 2000 tours/minute. Si l’on monte trop haut dans les tours, la consommation et donc la pollution augmentent. Une conduite sportive entraîne un surplus de consommation qui peut atteindre 40 % en ville. De nos jours, de nombreuses voitures possède un indicateur pour informer du besoin de changement de vitesse.
Les autres facteurs pouvant augmenter notre pollution
Un filtre à air encrassé (qui appauvrit le mélange carburant-comburant),
des pneus sous-gonflés (dont la surface de contact avec la route est plus importante)
la présence d'un coffre de toit
la climatisation
le choix du modèle de voiture : un vieux diesel polluera beaucoup plus qu’un modèle plus récent
E.PRACHT