Comment choisir son poêle à granulés ?

Le poêle à granulés

Un poêle peut fonctionner avec différents combustibles, les plus utilisés étant le gaz, le pétrole, le fioul et le bois. Ce dernier peut être acheté sous différentes formes : en bûches "traditionnelles", en bûchettes reconstituées, en plaquettes ou en granulés. Comme son nom l'indique, un poêle à granulés est alimenté par ce dernier type de combustible. Parfois appelés "pellets", ce sont des granulés de bois aggloméré, reconstitués à partir de déchets de bois provenant des scieries. Ces pellets sont acheminés du réservoir au foyer grâce à une vis sans fin. Ainsi, il n'est pas nécessaire de remettre du combustible tout au long de la journée comme c'est le cas avec un poêle à bûches.

Le poêle à granulés présente un autre avantage. Il a un rendement très élevé par rapport aux autres types de poêles :

• poêle à granulés : rendement supérieur à 80% ;


• poêle à bûches moderne : rendement compris entre 70 et 80% ;


• poêle à buches ancien : rendement inférieur à 50%.

Le rendement d'un poêle étant la quantité de chaleur redistribuée à l'habitation par rapport à la chaleur totale produite. Cela signifie que plus de 80% de l'énergie produite par un poêle à granulés est redistribuée pour chauffer le logement.

Différents types de poêles

Enfin, après mûre réflexion, vous avez choisi et vous avez opté pour un poêle à granulés comme prochain moyen de chauffage. Mais ça ne s'arrête pas là ! Il vous reste encore à choisir le type de poêle à granulés que vous souhaitez installer. Et prenez garde, il peut y avoir de grandes différences d'un modèle à l'autre. Le choix d'un type de poêle à granulés dépend de nombreux critères. Il y a la taille de votre logement, l'utilisation du poêle comme chauffage de confort, chauffage d'appoint ou chauffage principal, vos exigences en matière de bruit, de sécurité, etc. etc. Mieux vaut donc faire appel à un professionnel afin qu'il vous conseille et vous aiguille dans vos choix.

Le poêle à rayonnement ou convection naturelle

Il diffuse la chaleur sans recourir à un ventilateur, ce qui le rend particulièrement silencieux. Les rayonnements qu'il émet couplés au phénomène de convection naturelle, sont idéals pour chauffer de petites surfaces. Malheureusement, le poêle à rayonnement présente un temps de chauffe plutôt long et une chaleur peu uniforme.

Le poêle ventilé

Ce système est adapté aux surfaces moyennes. En effet, il dispose – comme son nom l'indique – d'un ventilateur chargé de mettre en mouvement l'air de la pièce afin de mieux répartir la chaleur. Ceci fait du poêle ventilé une solution de chauffage relativement bruyante, notamment au démarrage où le ventilateur tourne à pleine puissance. Enfin, ce ventilateur nécessitant de l'électricité pour fonctionner, il faut que votre poêle soit installé près d'une prise électrique.

Le poêle canalisable

C'est un poêle qu'on utilisera pour chauffer de grandes pièces voire tout un logement. Il permet de chauffeur plusieurs pièces grâce à un deuxième ventilateur qui envoie l'air chaud à travers l'habitation grâce à des gaines. Malheureusement, ce système le rend encore plus bruyant que le poêle ventilé. Le poêle canalisable est beaucoup plus perfectionné que les deux précédents. Avec ce genre d'installation, vous pouvez sérieusement envisager d'utiliser votre poêle à granulés comme chauffage principal. Toutefois, il faut que votre logement soit de taille modérée et surtout, qu'il soit très bien isolé. De plus, une telle installation nécessite un certain nombre de travaux : installation du poêle, perçage des murs, dissimulation des gaines…).

Poêle hydraulique

Il s'agit tout simplement d'un poêle raccordé au réseau de chauffage central de la maison. Une réserve d'eau se trouve derrière le brûleur en emmagasine la chaleur émise par celui-ci avant de la répartir dans le logement, exactement comme avec une chaudière. Tout en réchauffant la pièce comme un poêle "classique", le poêle hydraulique chauffe aussi le reste de la maison. Ces deux fonctions sont remplies avec la même énergie, celle de la combustion des pellets, ce qui représente d'importantes économies.

En outre, le poêle hydraulique – également appelé poêle hydro – fonctionne comme une petite chaudière à bois. Il brûle du bois pour chauffer de l'eau qui ira libérer cette chaleur via les radiateurs répartis dans l'habitation. Même s'il présente quelques contraintes d'entretien, il coûte beaucoup moins cher qu'une chaudière à bois. De fait, dans une maison relativement compacte et bien isolée, il peut être une solution très intéressante.

L'importance de la puissance

La puissance d'un poêle à granulés s'exprime en watt et dépend principalement du niveau d'isolation de votre maison. Selon les performances énergétiques d'un bâtiment, on peut estimer la quantité d'énergie nécessaire pour que le chauffage soit efficace. À l'inverse, un poêle plus puissant que nécessaire fonctionnera au ralenti, occasionnant une mauvaise combustion et la production de monoxyde de carbone, un gaz hautement toxique. Prenons par exemple, une maison de 100 m².

Un installateur professionnel sera en mesure de vous fournir une estimation précise de la puissance nécessaire pour chauffer votre logement. Il est à noter que dans une maison ancienne n'ayant pas été rénovée, ce n'est pas la peine d'installer un poêle à granulés, il sera inefficace. Dans ce cas, il sera beaucoup plus rentable de refaire l'isolation de votre maison afin de diminuer votre consommation d'énergie. Il existe différentes aides financières qui vous permettront de réaliser ces travaux à moindre frais.

Où placer votre poêle ?

Dans l'idéal, un poêle doit être placé au centre de la maison pour une meilleure répartition de la chaleur. Le poêle à granulés est donc particulièrement bien adapté aux maisons compactes avec des espaces ouverts. Mais il n'est pas toujours possible d'installer un poêle en plein cœur de son logement. Dans ce cas, on l'installera près d'un mur périphérique.

Dans une pièce, un poêle est toujours plus encombrant que sa taille ne le laisse supposé, car il n'est pas collé au mur. Pour respecter l'écart au feu (distance minimale à respecter entre la paroi intérieure du conduit de fumée et les matériaux combustibles les plus proches) et raccorder correctement l'appareil, il faut au minimum compter :

• l'écart entre le poêle et le mur : 40 cm


• la profondeur du poêle : environ 50 cm pour un modèle standard


• dégagement devant le poêle pour éviter tout risque d'incendie : 1 mètre

Un poêle empiète donc de pas loin de 2m sur votre espace de vie. Gardez cela à l'esprit en élaborant votre projet. Enfin, prenez en compte la place du combustible. Il faut stocker les granulés au sec et si possible à proximité du poêle.

L'évacuation des fumées

En toiture (zone 1)

L'évacuation des fumées se fait par le toit. Le conduit d'évacuation doit dépasser le faîtage d'au moins 40cm et être éloigné d'au moins 8 mètres de toute autre construction. Les toitures terrasses et les toits dont l'inclinaison est inférieure à 15° font cependant exception. Dans ce genre de cas, l'extrémité du conduit d'évacuation des fumées doit dépasser la toiture d'au moins 1m20 et l'acrotère d'au moins un mètre si celui-ci fait plus de 20 cm. C'est en tout cas ce qu'exige l'arrêté du 22 octobre 1969 relatif aux conduits de fumée desservant des logements.

Quant à l'arrivée d'air, elle se fait par un conduit dédié qui doit obligatoirement donné sur l'extérieur de l'habitation, ce qui permet d'éviter tout risque d'intoxication par refoulement des fumées. Notez enfin que tous les poêles à granulés sont compatibles avec une pose en zone 1. Cependant, c'est l'installation la plus onéreuse.

En ventouse verticale (zone 2)

Avec ce type d'installations, le conduit d'évacuation sort au niveau de la toiture sans dépasser le faîtage et l'arrivée d'air utilise le conduit d'évacuation des fumées, un conduit concentrique qu'on appelle "ventouse". Tous les poêles ne sont pas compatibles avec une pose en zone 2. En effet, pour une installation de ce genre, il faut que l'appareil que vous avez choisi soit certifié étanche pour éviter les intoxications par refoulement de fumées.

En ventouse horizontale (zone 3)

Enfin, en zone 3, le conduit d'évacuation des fumées sort au niveau de la façade. Là aussi, le conduit d'arrivée d'air est le même que celui servant à évacuer les fumées. Ce qui signifie que si vous choisissez une installation en zone 3, il vous faudra également un poêle certifié étanche. Il est important de noter qu'une pose en zone 3 est interdite dans un logement neuf, seules les habitations en rénovation peuvent y prétendre. C'est l'installation la moins chère en ce qui concerne les poêles à pellets.

Le bruit

Comme nous le disions plus haut, il existe plusieurs modèles de poêles à granulés : ceux qui fonctionnent avec un ventilateur et ceux qui fonctionnent sans. Bien sûr ces derniers sont beaucoup plus silencieux. Seule la combustion et le bruit de la vis sans fin peuvent vous gêner, mais ce sont des sons auxquels on s'habitue très rapidement.

Les poêles fonctionnant avec un ventilateur sont les plus bruyants. Et dans ce domaine, la palme revient souvent au poêle canalisable qui possède deux ventilateurs et produit donc deux fois plus de bruit. Mais aujourd'hui, les fabricants ont réussi à grandement réduire le bruit de ces ventilateurs.

Pour vous faire une idée de la gêne que pourra occasionner tel ou tel poêle, l'idéal reste de pouvoir écouter le modèle chez l'installateur.

La régulation du poêle

Il s'agit de la possibilité de programmer les horaires de mise en route de votre poêle. Il est conseillé de choisir une programmation hebdomadaire. Vous pourrez ainsi chauffer uniquement en fonction de vos besoins sur des cycles de 7 jours, afin de faire des économies d'énergie et d'augmenter l'autonomie du poêle. Vérifiez également si le poêle dispose d'un mode "vacances" ou d'autres programmes qui pourraient vous être utiles. Bref, choisissez l'appareil dont les fonctions répondent le mieux à vos besoins.

À noter : On estime qu'un poêle à granulés peut chauffer une surface allant jusqu'à 100m² s'il est bien régulé. En revanche, si votre logement excède les 100m², il vous faudra prévoir un système d'appoint.

Le réservoir

C'est également un critère important à prendre en compte pour l'achat de votre poêle à granulés. Avec un réservoir de 15kg, on recharge environ une fois par jour au cœur de l'hiver. Évidemment, plus le réservoir est grand, plus l'autonomie augmente. Un réservoir de 15kg est un minimum pour que l'utilisation de votre poêle ne devienne pas trop contraignante.

L'entretien

Il réclame environ 5 à 10 minutes tous les deux jours durant la saison de chauffe. Renseignez-vous auprès de votre installateur pour choisir le poêle qui vous convient le mieux en termes d'entretien. De plus, la loi impose deux ramonages par an pour un poêle à bois. Le premier doit être effectué en début de période de chauffe et le second à la fin de cette même période.

Le prix

Le prix du seul poêle à granulés varie entre 2500 et 4000 € TTC. Il faut ensuite ajouter le coût de l'installation. On estime que le coût total d'un poêle à granulés est d'environ 7000 € TTC, sans prendre en comptes les éventuelles aides financières et crédits d'impôts.

On peut ajouter le prix de l'entretien annuel obligatoire qui peut s'élever jusqu'à 180€ TTC ainsi que celui de la bougie d'allumage (environ 150€) qui se change tous les deux ans. Enfin, une tonne de granulés coûte environ 300€ TTC. Cette quantité permet de chauffer une maison RT2012 de 100m² durant une année.