Selon une étude de l’Olap (Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne), les prix locatifs ont rarement dépassé le plafond prévu dans le cadre de l’encadrement des loyers à Paris en 2017. Le dispositif a donc eu l’effet escompté, avant d’être annulé.
D’après ce rapport, seuls 21 % des emménagements (non meublés) réalisés en 2017 à Paris ont dépassé le plafond établi par l’encadrement des loyers (contre 23 % en 2016 et 26 % en 2015). Néanmoins, le dispositif a été annulé à Paris, mais devrait être réintroduit bientôt. La mesure prévoit un plafonnement des tarifs à hauteur de 30 % de leurs montants de référence.
Par ailleurs, l’étude de l’Olap indique que les dépassements recensés concernent essentiellement les plus petits logements à Paris, notamment ceux occupant une surface de moins de 20 m². Dans plus, de 50 % des cas, les prix locatifs pratiqués par les bailleurs surpassent le plafond établi dans le cadre de l’encadrement des loyers.
Cependant, l’Olap précise que ces dépassements ne sont pas forcément des cas d’illégalité, car l’encadrement des loyers permet un « complément de loyer » en fonction des cas. L’étude révèle également que le prix moyen a chuté, passant de 165 euros en 2016 à 134 euros en 2017 à Paris. À titre de comparaison, en 2015, les locataires devaient s’acquitter d’un loyer moyen de 186 euros.
Enfin, les auteurs de ce rapport soulignent que l’encadrement des loyers a conduit à une baisse sensible des locations de logements non meublés dans le privé. Si cette chute a débuté depuis une quinzaine d’années déjà, les experts expliquent qu’elle s’est accélérée suite à la mise en place du dispositif.
Léa Genty