Logement : les solutions pour faire régresser l'habitat indigne

La crise du logement se manifeste notamment par la présence d’habitat indigne. Cela vient du fait que beaucoup de ménages n’ont pas les moyens de se loger décemment. Des solutions de financement et d’accompagnement sont préconisées pour résorber la précarité.

Habitat indigne : une dégradation du logement à grande échelle

 

Une crise du logement persistante est à l’origine de l’habitat indigne en France. Celui-ci touche environ 600 000 habitations et entre 900 000 et 1,3 million d’individus. Cette crise provient d’un parc foncier qui ne correspond pas aux moyens financiers de ces personnes qui sont contraintes de se loger dans des conditions dangereuses et insalubres. Cela concerne des locataires comme des propriétaires avec de faibles ressources.

Accompagnement sur le terrain et financement contre la précarité

 

Afin faire reculer l’habitat indigne, un plan à l’échelle nationale devra être mené par l’État. La Fondation Abbé Pierre recommande plusieurs axes de programme, notamment :
- l’accompagnement des victimes des conséquences de la vétusté et du délabrement de leur logement ;
- la mise en place d’opérations urbaines qui ciblent prioritairement les quartiers les plus durement touchés par la précarité et l’habitat indigne ;
- le financement d’envergure des travaux de logement, avec des aides suffisantes accordées aux propriétaires pour les inciter à entreprendre la rénovation des immeubles résidentiels.

Un parc d’habitations vétustes pas suffisamment suivi

 

Selon l’association qui œuvre en faveur de meilleures conditions de logement, les habitants du parc résidentiel ne sont pas suffisamment suivis. Cela s’applique au locataire et au propriétaire occupant, qui doivent trouver assistance et accompagnement dans la durée. Les dispositifs, jugés insuffisants sur le plan du financement, seraient de 3 à 5 fois inférieurs au minimum requis. L’assistance juridique des locataires d’habitat indigne est notamment mise en cause.

Logement : réviser les objectifs de réfection de l’habitat indigne

 

À l’heure actuelle, l’agence partenaire de l’État, l’Anah, cible entre 10 et 15 000 unités de logement rénovées par an. Pour faire reculer l’habitat indigne et la précarité, ces chiffres sont jugés insuffisants. De plus, ils n’auraient pas été atteints en 2017, avec seulement 78 % des logis refaits.

Source : fondation-abbe-pierre.fr