Le viager est une forme de vente immobilière. Il consiste à vendre un logement à une personne (débirentier) en échange d’une rente viagère. Cette mensualité doit être versée durant toute la durée de vie du vendeur (crédirentier).
Lors d’une vente en viager, l’acquéreur peut acheter un logement sans verser la totalité du prix de l’habitation le jour de l’acquisition. Celui-ci ne pourra occuper le logement qu’une fois le vendeur décédé. Le crédirentier percevra, lui, une mensualité tous les mois, en contrepartie de la commercialisation. Comme pour toutes les ventes impliquant un bien immobilier, le viager requiert également l’intervention d’un notaire.
La vente en viager présente de nombreux avantages, notamment pour le vendeur du logement, qui peut percevoir une rente viagère comme source de revenus régulière jusqu’à la fin de ses jours. Il s’agit également d’une formule pouvant correspondre à ceux qui n’ont pas d’héritiers et peut résoudre la problématique de la succession. Cependant, il y a certains risques à considérer, notamment le risque de longévité, c’est-à-dire si le vendeur vit plus longtemps que l’espérance de vie estimée par les calculs viagers.
Le viager est praticable par toute personne ayant une capacité juridique. La vente est valable seulement si le décès du crédirentier est imprévisible. De ce fait, le débirentier ne doit pas préalablement être tenu au courant d’une maladie dont souffrait le vendeur lors de la signature de l’acte de vente du logement. Ainsi, si celui-ci décède dans les 20 ans suivant la signature, la loi considère que le décès était prévisible. La transaction n’est donc pas valable.
C’est au crédirentier d’effectuer les entretiens et réparations au sein du logement vendu en viager, sauf s’il décide de libérer totalement le bien immobilier. Le paiement des factures énergétiques incombe également à celui qui cède son habitation.
Source : service-public.fr
Florence Dupré