Fin du leasing social pour 2024 : retour sur une édition à succès et les enjeux pour cette LOA 2025

 
Fin du leasing social : le quota de 20.000 à 25.000 voitures électriques en LOA pour 2024 devrait augmenter les années suivantes, selon le gouvernement. - Photography RossHelen / Shutterstock©

La fin du leasing social pour les voitures électriques est actée. L'Élysée a annoncé la suspension de ce dispositif qui a permis à plus de 50.000 Français modestes d'accéder à la mobilité électrique en LOA en 2024.

Fin du leasing social : une pause avant une nouvelle édition en 2025

Le gouvernement a annoncé la fin du leasing social, initiative visant à offrir un accès abordable aux voitures électriques aux citoyens moins fortunés. Cette décision fait suite à la très bonne performance des objectifs initialement fixés pour 2024, révèle l'Élysée. Le décret officialisant la fin du leasing social a été publié le 13 février 2024. Néanmoins, l'Élysée a confirmé que l'opération reprendra au terme de l’année 2024 en vue de 2025. Lancé en décembre 2023 par le président Emmanuel Macron, le leasing social propose une formule de crédit auto et location avec option d'achat d’une voiture neuve (LOA) à moins de 100 euros de loyer mensuel pour les petites citadines électriques et 150 euros pour les voitures familiales (hors assurance et entretien), sans apport initial et dépôt de garantie. La durée de location est de trois ans renouvelables une fois. Il s’agit d’une solution de financement automobile permettant au loueur de devenir propriétaire du véhicule à moindre coût.

Location avec option d'achat à 100 euros par mois : les conducteurs séduits pour l'édition 2024

Le gouvernement, ayant préalablement évoqué un quota de 20 000 à 25 000 voitures électriques pour 2024, a rapidement constaté le succès inattendu du dispositif. Cette initiative, ciblée sur les conducteurs modestes qui parcourent de longues distances et hésitent à acheter une voiture neuve en raison de contraintes budgétaires, a dépassé toutes les attentes. Un conseiller du chef de l'État s'est félicité de l'accomplissement des objectifs dès la première vague de mise en œuvre. Initialement prévue pour monter en puissance les années suivantes, cette mesure a conduit à une réévaluation de son calendrier. Face à cette réussite anticipée, le gouvernement a pris la décision de mettre fin au leasing social afin d’ajuster sa stratégie en fonction de la demande inattendue. En attendant l’édition 2025, il reste possible d’acheter une voiture électrique pas chère et d’occasion sur un site de petites annonces comme Paru Vendu.

Voitures électriques : un symbole de l'engagement écologique et économique

En 2024, sur les 100 000 véhicules habituellement acquis annuellement par les Français éligibles à la Location avec Option d'Achat d’un véhicule neuf (LOA), la moitié, soit 50 000, seront des voitures électriques. Cet accomplissement est salué comme un symbole majeur de l'engagement écologique à la française, apportant des avantages économiques tant pour les consommateurs que pour l'environnement, selon les déclarations officielles.

Le soutien financier de l'État, plafonné à 13 000 euros par location de voiture électrique, combiné aux efforts des constructeurs pour réduire les mensualités, a contribué au succès de cette initiative. Le groupe Stellantis, notamment, a tiré profit de cette offre en mettant à disposition des modèles tels que les Peugeot 208 et Fiat 500 électriques, ainsi que des véhicules plus imposants comme le SUV Jeep Avenger, totalisant initialement 20 000 voitures neuves. De son côté, Renault a inclus sa Twingo en fin de cycle à des tarifs avantageux, ainsi que son modèle familial électrique Kangoo dans le programme. Toutefois, malgré un tel succès, l'État a annoncé la fin du leasing social.

Comment la LOA favorise l'accès aux véhicules peu polluants et la production nationale

Le ministre de l'Industrie et de l'Énergie, Roland Lescure, souligne une forte demande actuelle pour les véhicules à motorisation électrique en France, mais remarque également une insuffisance de produits fabriqués localement. C’est certainement ce qui a conduit à la fin du leasing social. Pour ce faire, il appelle ainsi les constructeurs français à intensifier leur production ou à s'engager fermement en ce sens. Cette déclaration intervient alors que le ministre évoque l'aspect positif de la LOA sans apport, offrant un accès abordable aux véhicules neufs à moteur électrique pour les Français moins fortunés tout en stimulant la production nationale.

"Ce dispositif permet à des personnes qui ne sont pas nécessairement aisées d'accéder à un véhicule électrique à moindre coût, tout en contribuant à augmenter la production de véhicules électriques français. Nous devons réussir à concilier les deux", souligne M. Lescure, ce, malgré la fin du leasing social. Parmi les modèles bénéficiant de ce soutien, seuls les véhicules de plus grande taille, tels que la Renault Mégane ou l'Opel Mokka, sont actuellement produits en France. En dépit des efforts réalisés par les constructeurs, le gouvernement a quand même mis fin au leasing social. Une nouvelle qui ne ravit pas certainement les potentiels bénéficiaires.

La voiture électrique entrée de gamme, un marché difficile pour les constructeurs français

Face à la fin du leasing social, Stellantis insiste sur l'impossibilité de produire une voiture d'entrée de gamme en France, soulignant sa C3 électrique, fabriquée en Slovaquie et proposée à 20 000 euros. Alors que Renault s'apprête à commercialiser sa Renault 5 électrique en 2024, fabriquée dans le nord de la France, le coût prévu est plus élevé, atteignant environ 25 000 euros. Cette situation souligne les défis que les constructeurs français rencontrent pour rester compétitifs sur le marché de la mobilité électrique. D'autres acteurs tels que Volkswagen, Skoda, Nissan et Hyundai ont également intégré le dispositif, mais leurs offres n'ont été lancées qu'en janvier 2024, peu de temps avant l’annonce de la fin du leasing social.

Mobilité verte : un bonus dédié aux autos de fabrication française ou européenne exclusivement

Seuls les véhicules fabriqués en France ou en Europe sont admissibles à ce bonus, selon les règles du dispositif. Le groupe Volkswagen France a signalé l'acceptation de nombreux dossiers, mais a exprimé des regrets quant à son arrivée tardive dans ce programme par rapport aux constructeurs français. Face à la fin du leasing social, une porte-parole a répondu aux déclarations ministérielles en affirmant la volonté du groupe de poursuivre, soulignant le manque de consultation préalable. Ces commentaires interviennent dans un contexte où le gouvernement a annoncé prématurément la fin du leasing social pour les voitures électriques, suscitant des réactions de divers acteurs de l'industrie automobile.

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Avec ETX / DailyUp