La filière automobile en Norvège est résolument en avance en termes de normes environnementales. Selon les statistiques du Conseil d’information sur le trafic routier (OFV), la majorité des immatriculations en mars 2019 sont le fait de véhicules à moteur électrique.
L'automobile zéro carbone bien implantée sur le sol norvégien © 3alexd/IStock.com
En Norvège, le secteur automobile est au cœur d’un paradoxe
La Norvège n’est pas connue en tant que pays constructeur d’automobile, mais davantage comme le plus grand producteur d’hydrocarbures en Europe occidentale. Cela n’a pas empêché les pouvoirs publics à faire de cet état un pionnier de l’électromobilité. Il détient le premier ferry à moteur électrique au monde et affiche l’ambition de ne vendre que des voitures et des camions zéro carbone à l’horizon 2025.
Les véhicules électrifiés en Norvège ont franchi un pas en atteignant 60 % des immatriculations. Les voitures fonctionnant en zéro émission (intégralement à électricité, à hydrogène) représentent à elles seules 58,4 % du marché automobile neuf. Par rapport à mars 2018, la progression est supérieure à 20 points (37,2 % initialement). En tout, cela représente 10 728 unités 100 % électriques et 4 à hydrogène.
Les effets de l’automobile écoresponsable sont déjà visibles en 2017, avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon l’agence nationale responsable des routes en Norvège, l’électrification des autos a une incidence notable sur la réduction des matières polluantes dans l’air. Vraisemblablement en avance dans le domaine de la transition énergétique, les officiels visent 40 % de particules en moins en 2030.
Les ventes de Tesla trouvent un écho, avec un taux de pénétration plus élevée qu’ailleurs pour l’industriel californien. Avec 5 300 modèles 3 commercialisés en Norvège au troisième mois de 2019, nouvelle berline compacte, la marque devient grand public.
David Lefebvre