Bonus écologique, prime à la casse... Les bons côtés de la crise !

Mis en place le 1er janvier 2008, le bonus écologique a largement contribué à modifier les habitudes des automobilistes français, forcément désireux de profiter de primes allant de 200 à 1 000 € pour des véhicules « classiques » voire même jusqu’à 2 000 € pour des voitures hybrides (Toyota Prius, Honda Insight) et des véhicules fonctionnant au GPL (gaz de pétrole liquéfié) ou au GNV (gaz naturel pour véhicules).
Bien évidemment, la prime écologique étant fonction d’émissions de CO2 directement liées à la consommation, le bonus dont bénéficient les véhicules réussissant à ne pas dépasser le plafond fixé à 130 g/km de CO2 a rapidement « boosté » les ventes des minis (Twingo, 107…) et des « petites » (Renault Clio, 207…) équipées de moteurs de faible cylindrée (majoritairement des Diesel), au point de faire passer leur part de marché de 38,7 % en 2007 à 46,1 % en 2008 !

Une offre de plus en plus adaptée

L’engouement de la clientèle pour des voitures sobres et « propres » ne pouvait laisser indifférent les constructeurs qui se sont rapidement efforcés d’intégrer dans leurs gammes le plus possible de véhicules évitant le malus ou, mieux, donnant droit au bonus.
Petites modifications aérodynamiques, rapports de boîte de vitesses rallongés, pneus à faible résistance au roulement, gestion moteur peaufinée, et, parfois système Stop & Start ont ainsi permis à de nombreux modèles d’échapper au malus ou d’accéder à une « tranche » de bonus supérieure.
C’est le cas par exemple pour la Ford Fiesta 1.6 TDCi et la Seat SC 1.4 TDI qui, dans leurs déclinaisons respectives ECOnetic et Ecomotive, bénéficient d’un bonus de 1 000 € grâce aux améliorations citées plus haut.

Après la « balladurette » et la « jupette »… la « sarkozette » !

Depuis le 5 décembre 2007, il fallait se débarrasser d’une voiture âgée de 15 ans ou plus pour bénéficier d’une prime à la casse de 300 € baptisée « super-bonus » (humour ?).
Puis la crise est arrivée, et avec elle la menace de fermetures d’usines, de nombreuses journées de chômage technique et des stocks de voitures neuves coûtant une petite fortune aux constructeurs et à leurs réseaux. Pour sauver du naufrage le secteur automobile, Nicolas Sarkozy a donc décidé de relancer la prime à la casse en la rendant beaucoup plus attrayante. Depuis le 4 décembre 2008, se débarrasser d’une auto âgée de 10 ans ou plus (assurée et capable de circuler) en échange d’une voiture neuve qui ne soit pas frappée du malus (moins de 160 g/km de CO2) donne donc droit à une prime de 1 000 €. Voilà qui permet, bonus aidant, de retrancher un bon paquet d’euros au prix catalogue d’une voiture neuve. Mais attention, nombre de voitures âgées de plus de 10 ans coutent souvent plus de 1 000 €. La prime à la casse n’est donc intéressante que pour des véhicules en très mauvais état ou beaucoup trop kilométrés.

La surenchère des constructeurs

Trouvant sans doute insuffisante la prime à la casse gouvernementale, les constructeurs français ont décidé d’en remettre une petite couche. Peugeot et Renault étendent la prime aux véhicules âgés de plus de 8 ans (au lieu de 10) pour l’achat d’une voiture neuve émettant moins de 160 g/km de CO2. Mieux, cette prime qui ne peut s’additionner à celle de l’Etat, s’applique aussi pour l’achat d’un véhicule d’occasion récent.
Citroën, de son côté, double carrément la mise, mais uniquement pour l’achat d’une voiture neuve. Si votre voiture est âgée de 8 à 10 ans, vous aurez droit à une prime « maison » de 1 000 € et, si elle est âgée de plus de 10 ans, cette prime viendra s’ajouter à celle du gouvernement, soit un joli cadeau de 2 000 €… à ajouter à un éventuel bonus.