Faites des économies avec l'assurance au kilomètre

Utilisées désormais avec beaucoup plus de parcimonie, nos automobiles parcourent pour la plupart moins de 10 000 kilomètres par an. Une bonne occasion pour leurs propriétaires de modifier ou de changer carrément de contrat d’assurance et opter pour une formule baptisée très explicitement dans les pays anglo-saxons "Pay as you drive". Un "Payez pour ce que vous conduisez" devenu, une fois traduit en bon français, "assurance au kilomètre".


A quels conducteurs s’adresse l’assurance au kilomètre ?
A l’origine, l’assurance au kilomètre s’adressait en priorité aux jeunes conducteurs, particulièrement « mal vus » des assureurs classiques qui, soit leur imposaient des primes d’assurance aux montants pharaoniques, soit refusaient carrément de les assurer… ce qui est d’ailleurs toujours vrai aujourd’hui.
Calculée sur la base de forfaits kilométriques mensuels, les offres spécifiquement dédiées aux jeunes comportent généralement des clauses restrictives limitant l’utilisation de la voiture (conduite de nuit par exemple) ou des majorations selon les périodes (nuit, week-end, jours fériés).
Mais aujourd’hui, l’assurance au kilomètre n’est plus réservée qu’aux jeunes. Elle est ouverte à tous les conducteurs qui peuvent trouver la formule qui colle le mieux à leurs « profils ». En voici d’ailleurs quelques uns pour lesquels l’assurance au kilomètre trouve sa pleine justification :

• la seconde voiture : inutile d’assurer « plein pot » une voiture d’appoint qui ne sert que pour faire les courses ou emmener les enfants à l’école !
• la grosse voiture : votre gros break ou votre monospace ne sort de son garage que le week-end ou à l’occasion des vacances. Là encore l’assurance au kilomètre peut s’avérer particulièrement intéressante.
• le camping-car : à un moins d’être de perpétuels globe-trotters, rares sont les propriétaires de camping-cars qui utilisent leur maison roulante tous les jours.
• les personnes âgées : beaucoup d’entre elles n’utilisent leur voiture que pour de cours trajets dans leur quartier.
• les urbains : ils ont gardé leur voiture mais la laisse au garage en semaine pour lui préférer d’autres moyens de transport, plus rapides et plus économiques.

Les deux formules de l’assurance au kilomètre

En fonction des compagnies qui la propose, l’assurance au kilomètre peut prendre deux visages :

• Le « vrai » Pay as you Drive

Avec cette formule vous ne payez réellement que les kilomètres parcourus. Au départ, il vous faut choisir le forfait kilométrique qui colle au plus près à l’usage que vous faites de votre voiture (généralement de 5 000 à 10 000 km/an). Si vous ne dépassez pas votre forfait mensuel, en fonction des compagnies, soit vous serez remboursés au prorata des kilomètres non parcourus (Aviva), soit vous bénéficierez d’une prime de kilomètres (500 km chez Solly Azar). Pour le moment, seul Amaguiz.com ne facture que les kilomètres parcourus à la fin de l’échéance..
Dans tous les cas, la formule « Pay as you drive » impose l’installation d’un boîtier GPS dans le véhicule. Sa pose qui doit se faire dans un garage agréé par l’assureur est le plus souvent gratuite. Si ce boîtier GPS sert évidemment à enregistrer les kilomètres parcourus, il permet également à certains assureurs de collecter d’autres données (créneaux horaire, vitesse, type de routes empruntées…) qui entreront en compte pour le calcul de la prime.

• Le forfait kilométrique

Si l’idée même de faire installer un « mouchard » dans votre voiture vous insupporte, le forfait kilométrique est fait pour vous... à condition d’accepter de payer un petit peu plus cher.
Là encore, il vous faudra choisir entre différents forfaits. Et tout se joue sur la confiance puisque on ne vous imposera que très rarement un relevé de votre compteur. Chez Axa par exemple, une simple déclaration « sur l’honneur » suffit pour souscrire un contrat. Certaines compagnies, comme Allianz, proposent un report des kilomètres non parcourus.

Quelles sont les garanties de l’assurance au kilomètre ?

Les garanties offertes par les deux formules d’assurance au kilomètre sont strictement identiques à celles que proposent des contrats plus classiques. Vous pourrez donc indifféremment assurer votre véhicule « au tiers » (assorti ou non d’extensions vol et incendie) ou « tous risques ».

Attention aux dépassements !

L’assurance au kilomètre ne reste avantageuse que si vous respectez le kilométrage pour lequel vous vous êtes engagés.
Avec la formule « Pay as you drive », le dépassement du forfait mensuel vous sera facturé de 0,10 à 0,30 € par kilomètre. Autant dire que la facture peut grimper très vite.
Dans le cas du forfait kilométrique, c’est à vous de signaler le dépassement à votre assureur. Il vous fera alors basculer sur un forfait intégrant plus de kilomètres ou vous fera revenir à une formule classique.
Comme l’assuré n’est pas épié et comme aucune pénalité n’est facturée en cas de dépassement du forfait, le tentation peut être grande de ne rien dire à l’assureur. Grave erreur car, en cas de sinistre, ce dernier prendra forcément connaissance du kilométrage du véhicule. Et si un gros dépassement est constaté, le vilain dissimulateur a de fortes chances de le payer très, très cher !